1.
Comment sont créés les diamants de synthèse?
Les diamants naturels peuvent être d’origine terrestre ou stellaire.
Pour produire des diamants dans des laboratoires, les industriels et les chercheurs se sont inspirés des conditions de formation naturelle du diamant. Le procédé HPHT (Haute pression Haute température) reproduit les origines terrestres du diamant alors que le procédé CVD (dépôt chimique en phase vapeur, en anglais Chemical Vapor Deposition) s’inspire des origines stellaires.
Le procédé HPHT consiste à introduire un ou plusieurs germes de diamant au sein d’une presse et de reproduire les conditions de température et de pression nécessaires à la transformation du carbone en diamant.
Le procédé CVD consiste à placer plusieurs souches de diamant dans un environnement gazeux permettant la formation d’atomes de carbone venant se déposer sur les souches.
2.
Quand ont été créés les premiers diamants en laboratoire ?
Depuis plus de soixante-dix ans, des chercheurs issus des plus grandes universités internationales produisent des diamants en laboratoire.
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En 1952, les ingénieurs de la Société ASEA (Suède) mettent au point un générateur de hautes pressions et de hautes températures (HPHT). La première conversion assistée par flux du graphite en diamant est obtenue le 13 février 1953. Deux ans plus tard, une équipe d’ingénieurs chercheurs de la société General Electric annonce la production de diamants selon la même méthode.
Il faudra attendre la fin des années 1970 pour que des chercheurs japonais (Matsumoto et Sato) proposent l’utilisation de réacteurs à plasma (CVD). Ils démontrent ainsi la faisabilité du procédé de dépôt de diamant à des vitesses suffisantes pour entrevoir une utilisation commerciale.
3.
Comment différencier un diamant naturel d'un diamant créé en laboratoire ?
Une fois poli et taillé, il est impossible de différencier à l’œil nu ou à l’aide d’une loupe x10, un diamant naturel d’un diamant de synthèse. Les laboratoires de gemmologie utilisent des microscopes électroniques et des outils leur permettant d’identifier la nature et l’origine des gemmes. La luminescence au rayonnement ultraviolet (UV) est un des critères pour l’identification des diamants créés en laboratoire. Elle permet d’observer et d’étudier les morphologies de croissances.
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Les laboratoires internationaux de gemmologie (GIA – IGI - HRD) certifient les diamants naturels et les diamants créés en laboratoire suivant les mêmes critères d’évaluation : les 4C.
Lors de votre achat, un certificat de gemmologie vous sera remis. La mention Diamond est inscrite pour les diamants naturels et Laboratory-grown Diamond pour les diamants créés en laboratoire.
4.
Quels sont les atouts des diamants créés en laboratoire ?
Les diamants créés en laboratoire sont identiques aux diamants naturels puisqu’ils ne sont composés que d’atomes de carbone. On parle de Carbone pur.
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Les diamants créés en laboratoire sont 100% traçables.
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Aucune exploitation minière - Faune et flore préservées - Aucune eau souterraine polluée - Aucune communauté locale déplacée - Aucune atteinte aux droits de l’Homme - Aucun conflit financé
5.
Le diamant est-il un minéral rare ?
Le diamant naturel n’est pas rare. Des milliards de tonnes de carats seraient encore prisonniers dans le manteau terrestre, à plus de 150 km sous la surface du sol. Depuis 1871, on en extrait des dizaines de millions de carats chaque année. Mais si les diamants sont des petits miracles de la nature, les efforts nécessaires pour les extraire de leur milieu naturel sont dévastateurs et ont un impact terrible sur notre environnement.
L’extraction diminue. Entre 2005 et 2020, la production de diamants de mine a chuté de 37 % tombant à 111 millions de carats. En 15 ans, le volume a baissé de 66 millions de carats.
Dans les 20 prochaines années, la diminution de l’offre des diamants de mine et la demande sans cesse croissante vont modifier considérablement le secteur de la joaillerie. Les diamants de laboratoire vont donc s’imposer tout « naturellement ». Car si le marché du diamant de synthèse ne représentait que 7% de l’offre mondiale en 2020, sa part de marché est estimée à 19% en 2030 et elle devrait être supérieure à celle des diamants de mine en 2050.
6.
Quels sont les arguments avancés pour différencier le diamant naturel du diamant de synthèse ?
Depuis une dizaine d’années, l’arrivée du diamant de laboratoire bouscule l’industrie de la joaillerie. On parle d’une révolution industrielle dans un monde traditionnellement et volontairement opaque.
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Les compagnies minières mettent en avant son origine, son histoire et sa rareté (?) ; les producteurs de diamants créés en laboratoire avancent une prouesse technologique, la responsabilité sociétale et environnementale et le prix très attractif.
7.
Les joailliers et les grands groupes de luxe s'intéressent-ils aux diamants créés en laboratoire ?
En 2018, la maison Chanel est entrée au capital du joaillier Courbet et en 2022, LVMH a participé à la levée de fonds du producteur de diamants de laboratoire israélien, LUSIX. Parallèlement, la Maison TAG Heuer (LVMH) a lancé en 2022 sa première montre sertie avec des diamants de laboratoire : la montre Carrera Plasma.
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Début 2023, l’iconique maison Gucci (groupe Kering) en collaboration avec la marque anglaise Bleue Burnham, présente via Vault une collection capsule sertie de diamants créés en laboratoire.
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En septembre 2023, la maison Fred dévoile FRED Audacious Blue, une collection sertie de diamants bleus synthétiques. C'est la première fois qu'un joaillier "historique" de la place Vendôme emploie du diamant de laboratoire.
8.
L’achat d’un diamant reste-t-il un bon investissement ?
L’achat d’un diamant naturel reste un bon investissement lorsque son poids est conséquent et que sa couleur et sa pureté sont exceptionnelles. A l’heure actuelle on investit en achetant un diamant supérieur à 5 ct, de couleur D ou E et de pureté IF à VVS. Toutefois à la revente, il faut attendre plusieurs années pour espérer récupérer sa mise de départ.
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A la vente, un diamant de laboratoire est beaucoup moins onéreux. Il s’agit d’un achat « plaisir », traçable et responsable.
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En raison de sa dureté (10 sur l’échelle de Mohs), le diamant qu’il soit naturel ou crée en laboratoire, traversera les siècles et les prochains millénaires sans subir la moindre usure ou déformation.
Le diamant reste donc un excellent investissement.
9.
Pourquoi en France doit-on utiliser l’appellation diamant de synthèse ?
En France, le décret n°2002-65 du 14 janvier 2002 qui réglemente le commerce des gemmes et des perles oblige les professionnels commercialisant les diamants créés dans des laboratoires à utiliser exclusivement les termes diamants synthétiques prétextant qu’il serait impossible de traduire en français l’appellation Laboratory grown diamond !
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A l’international, tous les producteurs et joailliers utilisent l’appellation Laboratory Grown diamonds, littéralement traduit par diamants créés ou produits en laboratoire.
RAPPEL : le diamant est un minéral constitué uniquement d’atomes de carbone (C) cristallisant dans le système cubique, ayant une dureté de 10 sur l'échelle de Mohs, une densité d'environ 3,52 et un indice de réfraction de 2,42.
Le diamant est un corps simple (C) dont la synthèse au sens académique du terme, est impossible. La terminologie diamant de synthèse est donc scientifiquement incorrecte.
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Définition de synthèse : Préparation d’un composé chimique à partir de plusieurs corps simples.
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Définition d’un composé chimique : substance chimique pure composée d'au moins deux éléments chimiques différents.
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Il est important de souligner que tous les autres pays de l’UE ont parfaitement réussi à traduire l’appellation Laboratory grown diamonds !
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Traduction espagnole : diamantes cultivados en laboratorio
Traduction italienne : diamanti coltivati in laboratorio
Traduction portugaise : diamantes cultivados em laboratório
Traduction allemande : Im Labor gezüchtete Diamanten